La suspension de la grève des magistrats ce lundi a été un motif de joie pour plusieurs. Gouvernement, détenus préventifs, avec et autres ont ouvertement exprimé leur satisfécit. C’est le cas de Me Willy Wenga, avocat au barreau de Kinshasa Gombe, qui a également rappelé que cet acte ne devrait pas autre un motif d’oubli de la revendication des professionnels de la toge.
« Les magistrats ont suspendu leur grève. Ce qui est une bonne nouvelle au regard de la situation critique des détenus préventifs dans les prisons car on est certain que les détentions vont être régularisées, le justiciable en attente de la solution à leur plaintes et autres doléances devant les juges verront leurs causes entendues, les avocats victimes collatérales de cette grève vont aussi reprendre du service, bref, la vie du Palais va de nouveau bouillonner.
Cependant cette suspension n’aura réellement d’effet bénéfique si le gouvernement de la République s’employait à répondre au souci d’amélioration de condition de vie et de travail de magistrat sans laquelle, une nouvelle grève ne tardera pas et plus grave, la lutte contre la corruption que prône le Président de la République risque de connaître un frein », a-t-il argué dans une tribune publiée à travers la toile.
Pour Me Willy Wenga, la lutte contre la corruption passe par un bon traitement des magistrats. « Le milieu judiciaire étant selon le commun de mortel gangrené par la corruption, seul un salaire décent du magistrat congolais épargnera le justiciable du calvaire de la subjectivité liée à la corruption et fera du juge un acteur intéressé et motivé dans la lutte contre ce fléau », a-t-il soutenu avant d’interpeller les décideurs : « puissent les décideurs ne pas considérer la suspension de la grève comme une victoire mais comme une occasion de trouver les voies et moyens pour solutionner définitivement cette question de salaire des magistrats, préalable à toute justice saine ».
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