Les organisations des droits de l’homme du Haut-Katanga dénoncent la violation, par certains Agents de l’Agence Nationale de Renseignements, des droits légitimes dont sont victimes les étudiants de l’Université de Lubumbashi. A travers, une lettre, le collectif des ONG fait une série de recommandations aux différentes autorités du pays, à commencer par le chef de l’État.
Pour ces Organisations de la Société Civile, il est inacceptable que l’administration de l’Université de Lubumbashi empêche les étudiants de mener des réflexions critiques et non partisanes, ainsi que de poser des actions non violentes sur la gestion de l’UNILU.
Dans leur lettre, les ONG dénoncent le fait que la rencontre entre le Redoc et une délégation d’ONG prévue ce vendredi 19/12/2019 n’ait pas eu lieu parce que « le REDOC ne souhaite pas dialoguer avec les organisations de la société
civile de la province sur les dérives arbitraires de ses services ».
Les organisations signataires constatent en outre que les arrestations à l’ANR sont devenues monnaie courante et s’opèrent même sur des litiges purement civils et n’ayant aucun lien avec la sureté interne
et externe de l’Etat.
Excédées par toutes ces « dérives », les organisations des droits de l’homme ont fait des recommandations à plusieurs autorités du pays.
Les signataires de la lettre appellent le Président de la République à s’impliquer pour que la mesure de suppression des cachots et autres lieux illicites soit de stricte application. Les ONG exhortent en outre le chef de l’État de procéder sans au remplacement du REDOC de l’ANR/Haut-Katanga qui ne semble accroché à l’ordre ancien.
Quant au ministre national de l’enseignement supérieur et universitaire, les ONG recommandent de veiller à ce que les droits des étudiants soient protégés et de ne pas cautionner que les locaux des Universités, notamment celle de Lubumbashi, soient transformés en bureau d’audition et d’intimidation de l’ANR.
Au Procureur général près la Cour d’Appel de Lubumbashi, les protestataires recommandent de libérer d’ordonner la libération des étudiants sans délai ni condition car, disent-ils, ces étudiants ont été arrêtés de manière irrégulière.
Les ONG n’ont pas oublié le recteur de l’Université de Lubumbashi à qui ils recommandent de se souvenir qu’entre ses mains, repose la responsabilité de former non seulement scientifiquement, mais également à la vie, la future élite du pays et que ni les intimidations, ni les arrestations arbitraires contre les étudiants ne contribueraient pas à cette noble mission.
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