15 personnes ont trouvé la mort mercredi à Songololo, dans le Kongo Central après les affrontements qui ont opposé les adeptes du Bundu Dia Mayala aux agents de police.
A ce jour, les versions divergent quant aux circonstances des combats entre les forces de l’ordre et les hommes se réclamant de Zacharie Badiengila, largement connu sous le nom de Ne Muanda Nsemi. Le mobile des échauffourées ne sont pas connu, mais selon certaines sources relayées par les médias, les adeptes de Ne Muanda Nsemi se préparaient à aller attaquer
tous les agents non originaires des services étatiques œuvrant au marché transfrontalier de Lufu. Une autre source, relayée elle aussi par les médias renseigne que les hommes de Bundu Dia Mayala avaient l’intention d’attaquer la résidence de l’administrateur du territoire de Songololo, qui serait un non originaire de la province.
Ces attaques surviennent après celles d’il y a quelques jours à Kasangulu et dans d’autres contrées du Kongo Central.
Il faut également souligné que le chef de Bundu Dia Mayala s’est permis, de défier les pouvoirs publics depuis le début de cette année. Début janvier, Muanda Nsemi s’était proclamé président de la république, tenant des propos désobligeants à l’endroit du président de la république et de son prédécesseur. Il y a tout juste quelques jours, il donnait un ultimatum aux non originaires de l’ancien Bas-Congo de quitter la province sous peine de se faire tuer par des serpents de la sorcellerie. Fin mars de cette année, ces hommes ont nargué les forces de l’ordre à Kinshasa alors que le rassemblement de plus de 20 personnes était interdit par le chef de l’État.
Pour toutes ces choses, le gourou de Bundu Dia Mayala n’avait eu droit qu’à une mise en garde de la part du ministre de la défense, qui relayait le point de vue du président de la République après une réunion sur la sécurité en RDC.
Il est clair que les activités de la secte du Kongo Central pose un défi à la justice et à la nouvelle vision de « l’État de droit », chère au président Félix Tshisekedi. Son cas doit être un véritable casse-tête dans les chefs des autorités du pays.
En attendant de savoir ce qui a été à la base des tueries mercredi dernier, le site « Actualité.cd » renseigne qu’une délégation conduite par le vice gouverneur, Justin Luemba Makoso est arrivé à Songololo pour une réunion du conseil de sécurité.
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