Cela a certainement dû être un choix difficile pour le président de la République. Choisir entre l’urgence sécuritaire dans l’espace Katangais et l’urgence sanitaire. Alors que tout mouvement des personnes entre Kinshasa et les provinces a été prohibé par le président Félix Tshisekedi, le chef de l’État a lui-même dépêché une mission de 80 personnes dans le Haut-Katanga en vue d’y mener des enquêtes en rapport avec les troubles qui ont éclaté, il y a une semaine entre les hommes du chef de milice, Gédéon Kyungu et les forces armées de la RDC. A présent, bien que le calme est déjà revenu, mais le fait que les combats ont fait plus de 40 morts et le présumé instigateurs de ces mouvements subversifs est introuvable.
Ce sont des faits et ils sont incontestables. Mais là où le bât blesse c’est d’abord le fait que les 80 personnes viennent de Kinshasa, foyer du Coronavirus en RDC. Et rien ne dit que ces personnes seront toujours saines dans les deux semaines qui arrivent. Est-ce qu’à dire que pour le président, l’impératif sécuritaire a prévalu sur les considérations sanitaires ? Mystère.
Toujours est-il que sur la toile, des personnalités s’interrogent. A l’instar d’Olivier Kamitatu, opposant et porte-parole de Moïse Katumbi. L’ancien président de l’Assemblée nationale fait un commentaire sur un autre aspect de cette question : « Alors que la mobilisation des ressources contre le Covid19 constitue la priorité absolue, une mission de 80 agents de l’Etat est diligentée au Katanga. Combien d’appareils respiratoires auraient pu être achetés et de vies épargnées avec les frais de mission de ces voyageurs ? ».
La polémique est loin de s’arrêter autour du choix du président de la république.
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