Comme la tradition le veut, la RDC s’est souvenue de tous ses martyres de l’indépendance ce lundi 04 janvier ; les membres du Rassemblement des Démocrates Tshisekedistes (RDT) ont fait d’une pierre deux coups. Tout en saluant la mémoire sacrée des martyres de l’ indépendance, ils ont mis à contribution ce jour historique pour effectuer une descente au cimetière de Kinkole à Kinshasa où sont enterrés six combattants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) brûlés vifs au siège du parti en plein cœur de la lutte pour l’alternance au sommet de l’État.
Sous l’égide de Sylvain Mutombo, la délégation du RDT a déposé des gerbes de fleurs sur les tombes des victimes, ces héros dans l’ombre, en présence de leurs membres de famille manifestement très éplorés. Pour Sylvain Mutombo, un combattant de premier ordre de ce parti cher à feu Etienne Tshisekedi et ministre délégué à la défense nationale, ce jour mémorable est revêtu d’une signification nationale car il marque l’aboutissement de la lutte menée par tous ces compatriotes tombés pour l’avènement de l’État de droit et de démocratie auquel a toujours aspiré notre pays la RDC depuis bien des années. Emu principalement pour les siens, Sylvain Mutombo a annoncé la construction d’un mémorial en souvenir de tous les martyrs inconnus. Cette érection interviendra dans un proche avenir dans le but d’honorer leurs mémoires, leurs loyaux services. Pour mémoire d’histoire, ces combattants de l’UDPS, devenu le parti dit présidentiel depuis les dernières élections de décembre 2018, furent brûlés vifs au siège de ce parti politique à la suite d’une marche de contestation farouche contre l’éventuel troisième mandat que voulait briguer Joseph Kabila Kabange. L’opinion se souviendra que ce fut dans la nuit du 19 au 20 septembre 2016, qu’un groupe d’hommes armés avait attaqué le siège de l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS) alors parti d’opposition, dans le quartier de Limete à Kinshasa. Entre autres crimes commis ce jour, retenons l’incendie barbare du bâtiment dans lequel six combattants moururent impitoyablement. Ils furent enterrés le mardi 1er novembre de la même année. En son temps, cet acte de cruauté, qui demeure impuni jusqu’ à ce jour, avait été condamné par la communauté internationale, par feu Etienne Tshisekedi alors président national de l’UDPS et bien d’autres organisations de la société civile défenseuses des droits de l’homme. D’aucuns s’interrogent pourquoi ce crime reste impuni jusqu’ à ce jour.
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