Faute d’avoir déposé le rapport initial sur la question de handicap depuis le 30 décembre 2017, la République démocratique du Congo ne bénéficiera plus des financements des ONG et agences internationales sur la question de handicap. Ainsi, la plupart de personnes handicapées ne vont plus participer à des rencontres internationales.
Au niveau régional, les personnes handicapées ne vont plus voter dans différentes réunions et la communauté internationale ne va plus appuyer la question de handicap.
C’est ce qu’a révélé le Directeur exécutif et Coordinateur national, respectivement, du Forum des défenseurs et organisations des personnes handicapées en Afrique centrale, dans les Grands Lacs (FOPHAC) et de la Fédération nationale des associations des personnes vivant avec handicap du Congo (Fenaphaco), Me Pindu Patrick, lors d’un entretien avec la presse Kinoise, rapportent les confrères d’Afriqueinfomagazine. Selon eux,
cette sanction a été publiée le 15 février 2020 par le Comité des personnes handicapées basé à Genève.
La République démocratique du Congo a ratifié la Convention des Nations Unies des droits des personnes handicapées qui oblige les États membres de présenter un rapport détaillé sur la question de handicap tous les deux ans et un rapport périodique tous les quatre ans à ce Comité qui est rattaché au Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. Mais depuis son adhésion à cette Convention en 2015, la RDC n’a jamais honoré son engagement.
Reste à savoir comment la RDC, ayant un ministre en charge des personnes handicapées, va s’y prendre pour faire face à ces sanctions contre la RDC.
Tout de même, Pindu Patrick reste optimiste quant à une éventuelle levée de ces sanctions du Comité des droits des personnes vivant avec handicap si, et seulement si la RDC présente, dans un bref délai, son rapport initial.
A l’heure qu’il est, « la responsabilité incombe à la ministre déléguée aux Affaires sociales en charge des personnes vivant avec handicap, Me Irène Esambo qui doit conjuguer davantage d’efforts pour apprêter ledit rapport.
Dans le cas contraire, les ONG locales, qui encadrent cette catégorie de personnes à mobilité réduite à travers des conférences, des sessions de formation et d’information, ne bénéficieront plus des financements étrangers.
Zoom sur le Comité
Le Comité des droits des personnes handicapées est un organe composé d’experts indépendants qui surveillent l’application de la Convention par les États Parties.
Chaque État doit présenter au Comité un rapport détaillé sur les mesures qu’il a prises pour s’acquitter de ses obligations en vertu de la présente Convention et sur les progrès accomplis à cet égard, dans un délai de deux ans à compter de l’entrée en vigueur de la Convention pour l’État Partie intéressé.
Le Comité adopte, le cas échéant, des directives relatives à la teneur des rapports.
Le Protocole facultatif à la présente Convention donne compétence au Comité pour recevoir et examiner des communications émanant de particuliers relevant de sa juridiction qui prétendent être victimes d’une violation, par cet État Partie, de l’un quelconque des droits énoncés dans le Pacte.
Le Comité ne reçoit aucune communication intéressant un État Partie à la Convention qui n’est pas partie au Protocole.
Le Comité se réunit à Genève et tient normalement deux sessions par an.
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