Le Conseil des Affaires Étrangères de l’Union Européenne a adopté des conclusions sur la République Démocratique du Congo à la suite du premier transfert de pouvoir pacifique de l’histoire du pays, qui ouvre une fenêtre d’opportunités pour la stabilité et le développement inclusif en RDC et dans la région tout entière.
L’UE appelle les autorités congolaises à redoubler d’efforts dans le domaine de la lutte contre l’impunité afin de traduire en justice les auteurs de graves violations des droits de l’homme. L’organisation du vieux continent a procédé au réexamen des mesures restrictives individuelles imposées à des personnalités congolaises. L’UE a décidé de les réviser, elle les réexaminera à nouveau et se tient prête à les adapter en tenant compte de l’évolution de la situation en RDC.
Déjà selon certaines sources occidentales, l’Union Européenne a eu besoin de plusieurs semaines de discussions pour se mettre d’accord afin de reconsidérer la question des sanctions contre certains caciques du régime de Joseph Kabila. Les États membres se seraient mis d’accord sur 12 noms. Douze qui sont, dans leur grande majorité des militaires, soupçonnés par l’UE d’avoir commis de graves violations des droits de l’homme. La levée des sanctions ne serait pas justifiée, selon une source diplomatique européenne. Les enquêtes réclamées par le Conseil des affaires étrangères de l’UE n’ont pas été menées.
En revanche, selon plusieurs sources, pour deux autres personnalités, une levée des sanctions devrait être annoncée. Lambert Mende, porte-parole des derniers gouvernements Kabila et Roger Kibelisa, ancien responsable de la sécurité intérieure de la très redoutée Agence nationale des renseignements. Motif avancé : ils avaient été sanctionnés pour avoir « fait obstacle à une sortie de crise pacifique et consensuelle en vue de la tenue d’élections en RDC ». Les élections ayant eu lieu, ce motif ne tiendrait plus.
Pour un défenseur des droits de l’homme, cette levée partielle des sanctions est le résultat de pressions de certains États membres, notamment de la France et de la Belgique.
Parmi les personnalités jusqu’ici sanctionnées, l’ancien ministre de la Communication, Lambert Mende, assure que quelle que soit l’issue du conseil des affaires étrangères, il continuera de dénoncer les « ingérences étrangères dans les affaires congolaises ».
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