Le mariage spéctaculaire entre le Front Commun pour le Congo et Cap pour le Changement avait pourtant bien commencé même si, à ces jours il va clopin-clopan et maintes analystes, y restent pessimistes.
Zoom sur la genèse de ce bras de fer.
Quelques mois seulement, après l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir, la brune semblait déjà planer sur le sentier de l’avenir de cette relation, avec à la base, les militants du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la démocratie et ceux de l’Union pour le Développement et le Progrès Social qui s’entretuaient sur de petits conflits.
Là où il y a la cacophonie on cherche la symphonie dit-on.
Malgré le remue-ménage qu’il y avait souvent à la base, les autorités morales de deux coalitions à savoir Félix Tshisekedi et Joseph trinquaient pour donner un message fort aux militants qui s’entredéchiraient.
Curieusement, la dislocation va prendre des allures inquiétantes et se muter au niveau des cadres, au point qu’à la chambre basse du parlement, un député du FCC va s’attaquer, aux ordonnances du président de la République nommant les mandataires publiques, estimant que le Chef de l’état avait signé ces ordonnances dans un état d’inconscience.
Ce qui va susciter une réaction musclée de combattants de l’UDPS qui vont prendre d’assaut le palais du peuple et exiger à ce député du FCC des excuses à l’égard du président de la République.
Les jours passent et les nuits se succèdent, le mariage FCC-CACH va de plus en plus perdre son harmonie et nager dans les zones tumultueuses.
La guéguerre, curieusement, va se consolider et soudain, Jean Marc Kabund-a- Kund alors premier vice Président de l’Assemblée nationale, va au cours d’une matinée Politique s’adresser aux cadres du FCC, sans ambages que » c’est le peuple qui avait donné à Félix Tshisekedi le pouvoir et non quelqu’un d’autre comme d’aucuns le croient ».
Une déclaration qui va créer des borborygmes au camps du Front Commun pour le Congo qui va répondre sans plus tarder à ces propos.
Que disaient Joseph Kabila et Félix Tshisekedi ?
Taciturne politique d’habitude, JKK ne réagit toujours pas à l’enchevêtrement qu’il y à la base même si les effigies sont brûlées à Lualaba par les militants du l’UDPS et vice versa . Félix Tshisekedi au moins, lors de son passage en France en 2019 va répondre à cette question en disant :
« Nous sommes en alliance, en coalition comme on dit. Ça se passe bien, évidemment il y a des hauts et des bas parce qu’il faut pas l’oublier nous étions il y a encore très peu de temps des belligérants. Aujourd’hui, le peuple Congolais a décidé de nous mettre ensemble par les résultats des élections, nous sommes obligés de composer pour la République Démocratique du Congo et sereinement, dans l’intérêt de notre peuple ».
Certes, dans un mariage il y a le meilleur et le pire mais FCC-CACH ne vit que le pire avec récemment, la déclaration du président de la République à Londres sur la dissolution de l’Assemblée nationale en cas de crise persistante. Une déclaration qui va pousser Jeannine Mabunda, alors présidente de la chambre basse du parlement, à répondre à Félix TSHISEKEDI sans ambages avec un ton fort.
Le divorce déjà consommé ?
Après avoir brossé ci-haut la situation quasi- globale de la coalition FCC-CACH, il y a lieu d’entrevoir indubitablement la séparation, d’autant plus que les deux regroupements Politiques vivent aux aguets et par moment, n’arrivent pas à bien gérer les mouvements de leurs militants à la base.
Après une année de cogestion,
Plusieurs langues estiment que le bilan est FCC-CACH est négatif puisque le président de la République n’a pas réalisé toutes les promesses faites en 2019, surtout avec l’insécurité qui se porte bien dans l’est de la RDC et la flambée des prix de denrées de première nécessité sur le marché.
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