A l’issue de la deuxième édition du Forum de Paris sur la Paix où il a participé, Félix-Antoine Tshisekedi s’est envolé pour la République d’Allemagne pour une visite officielle de 48 heures. C’est le jeudi 14 novembre dernier qu’il est arrivé à Berlin, capitale Allemande sous une haie protocolaire. Reçu en audience le vendredi 15 novembre par son homologue de la République Fédérale d’Allemagne, Frank-Walter Steinmeir, au château de Bellevue, à Berlin, les deux personnalités ont échangé sur les perspectives de la coopération bilatérale entre les deux Etats. Le deuxième temps historique de sa visite a été sa rencontre avec la Chancelière allemande, Angela Merkel,visite sanctionnée par une conférence de presse conjointe tenue par le Président RD Congolais et la Chancelière Allemande. Pour celle-ci, les signaux que donne le régime de Félix Tshisekedi, arrivé au pouvoir depuis dix mois, sont positifs. «Les premiers gestes du Président Tshisekedi sont positifs. Je me réjouis de l’amélioration de la situation en RDC.Fini les prisonniers politiques. Cela nous permet d’initier de nouvelles relations avec ce pays», a-t-elle déclaré. Comme partout ailleurs, le Président de la RDC fait face à un accueil délirant, mais également aux multiples questions et inquiétudes gravitant autour de la première transition pacifique du pouvoir, sa pérennité, la nature des relations qui lient les deux présidents pour la cause d’Etat, l’avenir du pays, etc. Mais il faut reconnaître que la question la plus récurrente est celle de l’ avenir politique de Joseph Kabila, son rôle et sa présence au pays qui gênent surtout ceux qui ne savent pas peser la valeur et le prix historiques de cette première alternance dite démocratique, historique et civilisée qui intervient 60 ans après l’ accession de notre pays à sa souveraineté internationale.
En réplique à ces inquiétudes, Félix-Tshisekedi, en homme d’état, répond: « Joseph Kabila reste présent au Congo ; C’est son pays. Il a le droit d’y rester. Ce n’est pas le rôle du Président Félix Tshisekedi de le pourchasser. C’est la première fois qu’un président sortant reste au pays. Il ne part pas en exil, pourchassé par le pouvoir qui vient d’arriver». Par ailleurs, Félix-Antoine Tshisekedi a salué dans un élan patriotique le rôle de «consultant» que son prédécesseur joue sur les questions importantes de la RDC. En plus, la Chancelière allemande Angela Merkel s’est réjouie de l’amélioration de la situation en RDC, fruit de différentes réformes initiées par Félix-Antoine Tshisekedi. «Cela nous permet d’initier de nouvelles relations avec ce pays», promet Angela Merkel, évoquant l’aide au développement et la coopération économique. Encouragés par ces réformes en cours, une centaine d’opérateurs économiques membres du patronat allemand a échangé avec le Président Félix Tshisekedi. Il s’agit des industriels du Bundesverband der Deutschen Industrie et de la Fédération des chambres de commerce et de l’industrie allemande. Ces hommes d’affaires Allemands ont été informés sur les perspectives entrepreneuriales en RDC qui s’affichent très prometteuses. Soucieux de revenir investir en RDC, ils ont voulu à leur tour obtenir des assurances du Chef de l’État sur l’assainissement du climat des affaires dans ce pays aux multiples opportunités d’affaires, indique la Présidence de la RDC. Après avoir présenté les nombreuses opportunités d’investissement qu’offre la RDC, le Chef de l’État RD Congolais a présenté à ses hôtes sa vision du développement. Globalement, celle-ci est basée sur la diversification de l’économie. Pour sa part, il a aussi exprimé son vœu de voir les industriels Allemands réputés compétitifs saisir l’opportunité qu’offre son pays pour des partenariats gagnant-gagnant.
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