Neé le 18 Août 1952, cet homme est doté de compétences multiformes.Dans son parcours, il a été rédacteur en chef du journal «Le Monde Judiciaire», organe d’expression du barreau du Cameroun, de 1986 à 1997 et Professeur à l’ENAM, de 1993 à 1995.
Me Akéré Tandeng Muna est issu d’une famille parmi les plus notables du Cameroun, mais non épargnée par des luttes internes entre ses différents membres, tous aussi ambitieux. Il est l’un des six enfants de l’ancien Premier ministre anglophone Salomon Tandeng Muna. Dans le landernau politique camerounais, le temps n’a pas effacé certains noms qui sont restés indélébiles.Muna est de ces noms prestigieux qui, depuis plus de cinquante ans, ont été portés par deux générations d’hommes et de femmes exceptionnels : Salomon Tandeng Muna, le patriarche, de vénérée mémoire et les autres Muna dont Akere T. Muna à qui Félix Tshisekedi a fait recours pour la lutte contre la corruption.A juste titre il est surnommé « l’avocat camerounais anti-corruption ». Cheveux grisonnants et fière allure, manières onctueuses et policées, mine impeccable et sans extravagance, expression orale qui trahit difficilement ses origines anglophones, voilà, en ramassé le portrait d’ Akéré Muna, cet homme qui fonda Transparency International Cameroun après avoir rempli avec succès ses fonctions de Vice-Président de cette association à l’échelon international.Après de brillantes études supérieures à America University Washington DC School of International Studies, il est inscrit au barreau de Londres en 1978. Il est appelé au barreau de l’Ordre des Avocats du Cameroun en 1982 et en devient le bâtonnier en 1997, charge qu’il occupera jusqu’en 2002. De 2005 à 2007, il est le Président de l’Union Panafricaine des Avocats. La même année soit en dé- cembre 2007, Il est coopté par Alpha Oumar Konaré pour siéger au sein du groupe chargé de l’audit de l’Union Africaine. Opposant de premier ordre au régime en place, Akéré Muna a aussi été candidat à la dernière élection présidentielle camerounaise, le 7 octobre 2018, au Cameroun. IL avait désisté en faveur de Maurice Kamto, l’autre candidat de l’opposition. Sa crédibilité l’a payé aussi par l’observation des élections en Tanzanie en 2000 pour le compte du Commonwealth. Il a aussi travaillé pour le compte du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) comme consultant sur les questions de corruption et de gouvernance. L’autre face de Akéré Muna Pour rappel, Akere Muna, cet avocat camerounais de renom avait postulé à la dernière présidentielle de 2018. Malheureusement, il avait retiré sa candidature à la présidentielle au profit de l’opposant Maurice Kamto. Ces médias cités précédemment avaient révélé qu’il avait été condamné à trois ans de prison avec sursis pour «faux et usage de faux», au lendemain de la proclamation des résultats du scrutin. En plus, ces mêmes médias avaient révélé qu’un tribunal de Yaoundé avait jugé cet illustre avocat coupable de «dissimulation de procédures » et «faux et usage de faux » dans le cadre d’une affaire de gestion de l’héritage familial.Le tribunal de Yaoundé-centre administratif l’avait condamné « à trois ans de prison avec sursis pendant cinq ans », selon la décision de cette juridiction.Cette décision était intervenue après la proclamation des résultats de la présidentielle par le Conseil constitutionnel, confirmant Paul Biya, 85 ans, vainqueur avec 71,28% des suffrages exprimés. C’est à ce scrutin du mois d’octobre 2018 qu’Akere Muna avait retiré sa candidature pour soutenir Maurice Kamto, classé deuxième avec 14,23% des voix. Encore sur son compte, Akere Muna a été aussi condamné à payer 10 millions de F CFA (15 000 euros) de dommages et intérêts, une amende et des frais de justice d’un million cinq cent mille de FCFA (2 200 euros). Ce jugement n’est pas définitif. Il peut faire l’objet d’un appel, puis d’un examen par la Cour suprême si la Cour d’appel a confirmé la dé- cision. Sur le plan familial, cette illustre personnalité a aussi fait l’objet d’un jugement prononcé à la suite d’une plainte déposée par Ama Tutu Muna, sa sœur cadette et ministre honoraire au Cameroun. Celle-ci avait contesté la gestion de l’héritage familial par Akere Muna, son frère aîné. La plaignante avait estimé que son aîné s’était arrogé le droit de gérer les biens familiaux alors qu’elle n’avait jamais eu connaissance d’un jugement d’hérédité établi après la mort de leur père, Salomon Tandeng Muna, ancien Premier ministre camerounais. Sur ce dossier familial, les avocats d’Akere Muna ont toujours clamé le contraire. C’est ainsi que comme il avait déjà eu à l’annoncer dans ses premiers mois au pouvoir, le Pré- sident Félix Tshisekedi a fini par créer en date du 17 Mars dernier l’Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption, APLC, un service spécialisé de la Pré- sidence de la République. L’Ordonnance présidentielle signée à cet effet porte le N° 20/013 bis. Le recours aux services de l’expert juriste camerounais semble se situer dans cette logique, non parce qu’il manque de compétences en RDC, mais parce qu’il ne faut pas transiger sur les moyens face à cette gangrène, nous a souligné un analyste. La disparition, de manière inattendue tout récemment du bâtonnier Jean-Joseph Mukendi suite officiellement au Covid-19, représente une perte immense dans les rangs des hommes de grandes compé- tences et confiances du Pré- sident Tshisekedi qu’il fallait bien combler, nous a encore soufflé une de nos sources.
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