Biographie De son vrai nom Élisabeth Finant, Abeti Masikini naît le 9 novembre 1954 de Jean-Pierre Finant et de Marie, au sein d’une famille bourgeoise de huit enfants. Son père l’initia très tôt au piano. Elle chanta également très jeune comme choriste. En 1961, son père, membre du parti lumumbiste, fut assassiné à Bakwanga (aujourd’hui Mbuji-Mayi). Les Finant s’exilèrent à Kinshasa, la capitale du pays. Là, Abeti intégra le lycée Sacré-Cœur, actuel lycée Bo-sangani.Après ses études secondaires, elle travailla comme assistante de direction au cabinet du Ministre de la Culture Pierre Mushete.C’est à cette période que la jeune « Betty » (son surnom) va laisser libre cours à sa passion pour la musique, à la grande surprise de sa famille. Elle participe en 1971 à un concours de la chanson organisé par l’artiste Gérard Madiata, où elle se classe troisième. Elle modifiera sa date de naissance en y ajoutant trois années de plus alors qu’elle a réellement 17 ans. Elle monte avec l’aide de quelques proches un groupe dont le guitariste est son jeune frère Jean Abumba. Elle se fait appeler Betty Finant et se produit dans de petits clubs. Le début de sa carrière Elle débute sa carrière musicale en 1971, après avoir raflé la première place à un concours organisé par feu Gérard Madiata chanteur à la voix d’or. Gérard Akueson,célèbre producteur musical, de passage à Kinshasa la découvre, et l’emmène au Togo où elle enregistre son premier 45 tours « Mutoto Wangu et Safari » avec ses musiciens Mauriciens : C’est le succès. Avec son groupe, elle sillonne l’Afrique de l’ouest avec un spectacle époustouflant de deux heures. Le Bénin l’ac-cueillera ainsi que la Côte d’Ivoire, le Niger, la Haute Volta (Burkina Faso), la Guinée, le Sénégal, le Ghana et le Nigeria où elle rencontre Fêla, le roi de l’Afro-Béat. Le triomphe à l’Olympia de Paris. Son premier passage à l’Olympia de Paris en 1973 est un succès sans précé-dent. Elle rencontre plu-sieurs vedettes de la chan-son Française dont Mireille Mathieu, Hugues Auffray, côtoie les plus grands du monde, tels que Mohamed Ali, James Brown, Myriam Makéba, le Roi Pelé, Bruno Coquatrix et tant d’autres. Son passage à l’Olympia la rapproche de Pierre Cardin le célèbre couturier qui par-raine son album ««Pierre Cardin présente Abéti». À ses débuts, elle puisait dans ses contes Congo-lais, musique traditionnelle et folklorique, Abéti chan-tait en Swahili, sa langue maternelle, en Lingala, ensuite en Français et en Anglais, cela en signe d’ouverture sur le monde et afin de mieux communi-quer avec le public de plus en plus hétéroclite, qui ap-préciait sa musique résolu-ment avant-gardiste+Malgré son parcours re-marquable sur la scène internationale, sa musique intéresse peu le public congolais et kinois en par-ticulier. Ce dernier trouve sa musique à l’opposé de la musique congolaise au-thentique.Abeti devra remet sa car-rière en question. Le style plus blues-folk africain qu’elle faisait jusque-là ne plaît pas à certains.Son répertoire semble plus destiner aux swahili-phones, et ne touche pas l’ensemble des congolais qui apprécie plus les chan-sons populaires chantées en lingala, l’une des quatre langues nationales du pays.Paradoxe car ce même répertoire lui a ouvert les portes du succès hors du pays. La tigresse aux griffes d’OrEn septembre 1977, Abeti s’envole pour Paris enre-gistrer un nouveau disque produit par Slim Pezin. Avec son manager, Gérard Akueson, qui se charge aussi de la direction artis-tique de l’album intitulé Vi-sages, Abeti se lance dans la nouvelle tendance qu’est le disco. Elle ne perd pas pourtant son originalité, car les chansons sont en swa-hili, en lingala mais aussi en français. Elle hésite malgré les critiques sévères dont elle est victime de faire une musique totalement congo-laise.La même année, elle s’em-barque avec son groupe pour une grande tournée en Afrique de l’ouest, où le public l’apprécie. Elle at-tire d’ailleurs l’attention de Radio Netherlands, pour laquelle elle tournera aux Pays-Bas un film musical autour des chansons de son dernier album. À son retour à Kinshasa, début 1978, une vaste campagne publicitaire est lancée pour annoncer son retour et la sortie de son cinquième opus Visages. Ce dernier comprendra des titres tels que Assa Mubire, Mote-ma pasi, Bisuivra-Suivra, Musampa, Unipé, Mateso Ya Dunia, , etc. Un grand changement s’opère aus-si dans ses spectacles qui deviennent plus glamour et plus modernes. La cho-régraphe-chanteuse fran-co-sénégalaise Manow Balé vient à sa rescousse pour former les Tigresses. Le disque est un succès non seulement à Kinsha-sa, mais aussi dans tous les hits afro-caribéens de l’époque durant des mois. Ses spectacles également affichent complet tant en soirée qu’en matinée. Abe-ti n’est plus seulement la « tantine » des enfants, mais celle de tout le monde adore. À la fin de l’année 1978, elle récidive avec un autre opus arrangé et produit par Slim Pezin. Elle offre la chanson intitulée Ngblim-bo à ses petits fans et se souvient de sa ville natale, Kisangani, à travers le mor-ceau Singa Mwambé. Ce sixième album compte aussi des chansons comme Amitié, Kupepe Suka, We Muloko Wangu, etc.
À suivre….
Discussion about this post