Il en a résulté ce qui suit :
Sur le plan International
L’impact de la Covid-19 sur le commerce mondial reste moins important qu’attendu. En effet, selon les prévisions de l’organisation Mondiale du Commerce, la baisse du volume des échanges mondiaux en 2020 atteindrait 9,2 % contre une chute prévue en avril de 12,9 %. Il a lieu de relever que les échanges commerciaux se sont redressés en juin et juillet, suite à la levée des mesures de confinement, à l’accélération de l’activité économique ainsi qu’à la hausse de la demande en matériel médical et de protection liée à la pandémie de covid-19 Cependant, cette reprise sera plus lente, en raison de la conjoncture économique incertaine. En effet, l’état économique observé depuis la fin du confinement pourrait être brise par la recrudescence des cas des contaminations. Comme depuis le début de la crise sanitaire, c’est l’évolution de l’épidémie qui devrait en grande partie conditionner celle de l’activité économique dans les prochains mois. Pour rappel, les dernières projections de croissance mondiale, de la Banque mondiale, de l’OCDE et du FMI tablent sur une contraction de l’activité économique mondiale, respectivement de 5,2%, 4,5 %, et 4,9 % en 2020 En ce qui concerne les cours mondiaux des matières premières, ceux de l’or et du pétrole ont évolué autour d’une moyenne mensuelle d’USD 1.926,88 l’once et USD 41,8 le baril, soit des baisses mensuelles de 2,18 % et 7,13 % Par contre les cours du cobalt et u cuivre sont en hausse de 1,74 % et 4,2 %, d’un mois de l’autre, s’établissant à USD 34.188,2 la tonne métrique en moyenne et USD 6.717,7 la tonne respectivement.
Sur le plan national
La contraction de l’économie congolaise devrait être moins forte que celle estimée à fin mars, attestée par un taux de croissance de -1,7 % en 2020, sur base des réalisations de le production à fin juin 2020, contre une estimation de -2,4 % à fin mars dernier. Cependant, le solde global brut d’opinions des entrepreneurs a poursuivi son redressement au mois de septembre dernier pour s’établir à 4,1% contre -6,1 % enregistré au mois d’août 2020, attestant un regain de confiance des chefs d’entreprises quant à l’évolution de la conjoncture à court terme.
Le marché des biens et services a été caractérisé par la poursuite de la désinflation. En effet, le taux d’inflation est tombé à 0,293 % au mois de septembre 2020 contre 1,256 % en août 2020, cette situation a porté par l’inflation en cumulée annuelle à 13,948 % à 15,571 % en glissement annuel. Pour rappel, l’objectif d’inflation à moyen terme poursuivi par la BCC reste à 7,0 %.
Sur le marché des changes, il a été noté la poursuite de la stabilité sur les différents segments au mois sous analyse. En effet, en septembre, la monnaie nationale a enregistré une dépréciation mensuelle de 0,01 % à l’indicatif et 0,16 % au parallèle. Les taux de change se sont situés à 1.96, 10 CDF le dollar US et 2.014,17 CDF respectivement. En rythme cumul annuel, il s’observer une dépréciation de 14,69 % et 14,32 % du franc congolais respectivement à l’indicatif et parallèle.
En ce qui concerne les réserves de change, elles ont connu une baisse mensuelle de 12,92 % par rapport à fin août 2020 pour se situer à 700,0 millions d’USD, à fin septembre dernier, niveau correspondant à 2,5 semaines d’importations de biens et services sur ressources propres. Cette consommation des devises est attribuable aux différentes interventions opérées par la Banque centrale pour atténuer les pressions sur le marché des changes.
En ce qui concerne les finances publiques,les opérations financières de l’Etat se sont soldées par un déficit de 97,8 milliard de CDF, résultant des recettes de 675,4 Milliards et dépenses de 773,3 milliards. Il y a lieu de relever que les ressources tirées de l’appel budgétaire de FMI, soit 132,5 milliards de CDF ont permis non seulement de financer ce déficit, mais également de rembourser les Bons du Trésor.
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